Office de Tourisme
Pau Pyrénées

paumag’

Un monument, un regard :
Les trésors cachés du Conti...

par Françoise

Qui ne connait pas l’hôtel Continental à Pau ? Pour les palois il s’agit d’un des monuments emblématiques et figure historique de la ville.

En 2018, le « Conti » s’est refait une beauté et la blancheur de sa façade fait ressortir une belle esthétique de style haussmannien qui n’est pas sans aiguiser notre curiosité.

 
 
 

On aimerait une fois encore faire parler les murs. En quelques lignes je vais vous conter un peu de son histoire.

Il est le dernier grand hôtel de la Belle Epoque paloise de Pau, ville alors cosmopolite, et l’unique qui soit resté en activité.
Sa construction débute en 1911 pour s’achever vers 1914 peu de jours avant la déclaration de guerre.

Réquisitionné comme hôpital militaire durant la première guerre mondiale, l’hôtel rouvre en 1919, mais l’époque de la villégiature est terminée.

L’embellie qui a vu des tas de touristes profiter du climat et des infrastructures de Pau n’a plus lieu.

Place en images, aux magnifiques œuvres d’arts, trésors insoupçonnés de cette figure historique de la Belle Epoque. Le seuil franchi le charme opère...

La capacité hôtelière paloise reste bien trop importante pour le peu de touristes qui viennent. Les hôtels concurrents sont alors transformés en immeubles d’appartements ou même détruits. La société des hôtels modernes est en faillite et doit se séparer de l’hôtel Continental en 1933. A cette date L’hôtel comportait 106 chambres.

Monsieur Touyarot rachète le fond en 1934 et dirigera l’établissement de 1934 à 1959. Pendant l’exode de la seconde guerre mondiale en 1942 les soldats de la Wehrmacht réquisitionnent les deux étages du Continental. Son propriétaire continue à héberger sous de faux noms des familles de réfugiés, de juifs, d’espions, dont beaucoup attendent l’organisation de leur passage en Espagne.

Après la guerre, La clientèle fait partie de la haute bourgeoisie, familles françaises aisées, rares descendants des familles anglo-américaines de la Belle Epoque.
On y rencontre également de hauts fonctionnaires et des personnalités locales et nationales œuvrant au redémarrage du pays.

C’est à partir de 1958 que la rénovation de l’hôtel est lancée, rénovation des chambres, installation de nouvelles salles de bain. Les chambres neuves sont meublées au gout du jour. Le complexe de Lacq ainsi que la compagnie des pétroles amènent une nouvelle clientèle, c’est la naissance d’un tourisme d’affaire.

Au même moment dans les années 70, Pau se dotera de nouveaux hôtels pour répondre à cette nouvelle clientèle. En 1961 Jean Touyarot succède à son père puis vend le fond à la famille Ferlat et Mancini en 2005.

Mais place en images aux magnifiques œuvres d’arts, trésors insoupçonnés de cette figure historique de la Belle Epoque. Le seuil franchi le charme opère...

 
 

Cap sur les vitraux de Mauméjean. Je suis émerveillée.

Mauméjan, cette célèbre école réalisa un nombre important d’œuvres pour les villas bourgeoises de l’agglomération au début du XXéme siècle, et élabora de riches compositions de verre et de lumière, à mi-chemin entre Art nouveau et Art déco. De beaux exemples ici représentés.

En suivant, du mobilier au gout d’Orient et d’exotisme avec des meubles finement ciselés, témoin de l’engouement occidental pour l’orient à cette époque.

 
 
 
 
 
 

Après ce premier contact, l’on pénètre dans un coin salon agrémenté là encore d’œuvres d’art, de sculptures et de mobilier d’époque aux motifs dorés inspirés de l’art arabe ou de l’univers des Milles et une nuits.

 
 
 
 
 

L'intérieur de l'hôtel est particulièrement riche en éléments décoratifs : vitraux, sculptures, objets de décoration et mobilier...

Ici, des salons qui donnent le ton et flirtent
avec des touches plus contemporaines...

 
 

Des salons qui ont accueilli depuis 1919 une clientèle de légende Mistinguett , Antoine de Saint Exupéry, Jacques Brel, Simone de Beauvoir, Jacques Chirac, François Mitterrand, Johnny Halliday, Claude Nougaro et tellement d’autres !!!

Je crois que leurs ombres sont encore vivantes aujourd’hui, ce qui rend le lieu d’autant plus émouvant. De nombreuses stars y descendent toujours.

Statue d'un enfant dans le marbre, par un sculpteur italien.
 
 

Statue en platre d’Henri IV enfant
(Identique à celle en argent du Louvre, en bronze au château de Pau, en marbre au musée des Beaux Arts)

Les chambres ont une configuration originale
avec des rotondes intérieures et extérieures.

Spacieuses, rénovées, elles affichent un décor de style où le confort 3*, feutré est très actuel.

Certains détails « Belle époque » ont été conservés et leur confèrent encore plus de charme, ici un carrelage, une salle de bain en marbre d’origine, là du mobilier « rétro » du meilleur goût… Le restaurant aussi partage cette élégance.

 
 

J’ai vraiment passé en ce lieu un moment étonnant (je ne m’attendais pas à autant de richesses artistiques), un vrai voyage dans le temps où se mêlent Histoire et petites histoires de Pau.

Je ne peux que vous recommander de franchir à votre tour son seuil, en visiteur curieux, respectueux des lieux et du personnel des plus charmants. Et que l’aventure continue !!!

Aussi je vous recommande de vous procurer le livre « Hôtel des ombres » de Jean Touyarot racontant son enfance durant la seconde guerre. Il est bourré d’anecdotes racontant les drames qui se sont noués et dénoués dans cet hôtel entre comédie et tragédie.


Pour découvrir l'hôtel plus en détails...

C'est par ici !

 









Françoise – Passionnée par l’artistique, voyageuse, voire baroudeuse, grande amoureuse de la nature et des grands espaces,
mais aussi citadine et aimant les endroits underground. J’aime être dépaysée, surprise à tout moment car j’ai besoin d’un peu d’ici,
avec une bonne dose d’ailleurs pour bien vivre ma ville…

Contacter l'auteur


Vous avez aimé cet article ?

Alors vous aimerez certainement...