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Pau Pyrénées

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Le musée des parachutistes

par Eddy

Quand on habite Pau ou à proximité immédiate, on a forcément tous vu un jour dans le ciel béarnais ce gros Transall tournoyer au-dessus de la plaine, en semant derrière lui des dizaines de parachutes.

Ce sont les élèves parachutistes de l’Ecole des Troupes Aéroportées de Pau, qui bientôt viendront grossir les rangs de l’armée quelque part en France.

" Saut dans le ciel béarnais " 

Une histoire liée de près à la naissance de l’aviation, du pilotage et un climat bienveillant, auront suffi pour naturellement élire Pau dès 1946, comme terre (ou air) de formation pour ce corps spécifique de l’armée.

Depuis, nombre de militaires et « d’anciens paras » sont passés par ici.

Bien souvent ils reviennent chez nous des années plus tard pour « revoir Pau », qui les a vu sauter dans son « Beth ceu » (beau ciel), face à nos majestueuses Pyrénées.

Un musée unique en France...

Ça faisait longtemps que je m’étais dit qu’il fallait que je fasse un saut (sans mauvais jeu de mot…) dans ce musée unique en France.
Cette fois-ci c’est programmé, j’ai pris rendez-vous… Et tant qu’à y aller, autant vous en faire profiter !

Dès mon arrivée, je suis chaleureusement accueilli par mes hôtes : le Colonel Pascal Vigneron et le Commandant Philippe Maury. En charge de l’administration du lieu ; ils seront mes guides durant la visite.

L’équipe se complète d’une dizaine de bénévoles au dévouement sans faille, assurant l’accueil du public, l’entretien des collections et même le « bricolage » des matériels exposés à l’extérieur.

" Le Colonel Pascal Vigneron vous souhaite la bienvenue en vidéo "


Qui ose gagne

Maintenant, place à la visite !

Dès la première salle, l’immersion est totale.

Au pied d’un vieux moteur à hélice, la pénombre se fait. Le chant des parachutistes retentit ; une première devise qui en dit long apparaît sur le mur: « Qui ose gagne ».

L’atmosphère étant posée, nous passons dans la pièce suivante.

Un mannequin y endosse l’attitude du « Para » prêt à effectuer le grand saut, depuis la porte d’un Noratlas (Nord 2501) qui a dû en voir plonger plus d’un dans le vide.

Les espaces d’expositions, richement pourvus et précieusement conservés s’enchaînent les uns après les autres.

Chronologie historique oblige, le récit de la chaotique naissance du parachutisme est d’abord abordé.


" L'aérostier, prémices du parachutisme "

En progressant d’une salle à l’autre, c’est près d’un siècle d’évolution du parachutisme militaire que je découvre.

L’immersion dans les grandes périodes de notre histoire est saisissante : Indochine, Afrique, Algérie… qui ne sont que quelques exemples des nombreux terrains d’opérations où les parachutistes ont pu s’illustrer.

Films historiques, collections de matériels, souvenirs et témoignages aussi rares qu’émouvants, font la richesse des vitrines présentées.

" Quelques explications sur la diversité des collections exposées... "



 
 
 
 
 
 

Saint-Michel, patron des Parachutistes

Au cœur même du musée, un mémorial dédié aux parachutistes tombés en opération est installé.

L’endroit est sobre et empreint de sérénité.

Dans l’alcôve sont présents les drapeaux de régiments dissous et quelques souvenirs tels des reliques, extirpés du théâtre des actions les plus remarquables.

C’est d’ailleurs à l’ombre bienveillante de Saint-Michel (patron des parachutistes), que ces lieux et leur mémoire sont parfaitement gardés.

 
 

Les espaces d’exposition se déroulent et bientôt j’arrive dans une salle surprenante.

Dans cet espace circulaire, les parachutistes sont représentés dans des vitrines successives, les mettant en situation sur différents terrains d’opération.

C’est alors que je prends conscience de l’étendue de leurs aptitudes ; dans les airs bien sûr, mais également sur l’eau, dans le désert, en espace urbain ou encore dans les milieux tropicaux, cachés dans les marais…

 
 
 
 
 
 

Mon guide poursuit ses passionnantes explications.
Bientôt, nous atteignons la dernière salle, là où le matériel de saut contemporain est présenté.

Ma visite prend fin, je n’ai pas vu le temps passer.

Cette singulière maison des « hommes de l’air » est surprenante à plus d’un titre.

Chacun peut aisément y trouver matière à alimenter sa curiosité, avec une lecture purement militaire, historique, technique… ou simplement informative.

 
 

Pour ma part, j’ai été assez surpris par la taille du musée, la diversité et la richesse de ses collections.

J’avoue humblement avoir beaucoup appris sur ces « métiers de l’ombre », plutôt méconnus du grand public et avoir découvert plus qu’un simple métier : une véritable vocation qui force le respect.


Remerciements et copyright :
> Merci au Colonel Pascal Vigneron et au Commandant Philippe Maury pour leur accueil et leur implication.

> Copyright images/vidéo : Pau Pyrénées Tourisme / Eddy Delobel


Eddy - Bien dans ma ville face aux Pyrénées, je vais vous faire partager mes coups de cœur et autres pépites locales...

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