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Hédas : l'histoire haute en couleurs du quartier d'en bas

par Sophie

L’histoire des lieux est riche,
à l’image des siècles qu’ils ont traversés...

Pas moins de 7 ponts enjambent ce ravin où coulait autrefois le ruisseau Hédas.

Jusqu’au XIIIème siècle au moins, les palois allaient y chercher leur eau, abreuver leurs animaux. Et son lit a fourni sable, argile, et galets pour la construction de maisons ou paver les rues de Pau.

L’histoire des lieux est riche, à l’image des siècles qu’ils ont traversés. Très vite, les ruelles étroites et tortueuses nichées en contrebas du Château intriguent.

Duels à l’épée (XVIème), tour du bourreau (XVIIème) tissent la réputation peu flatteuse de ce « bas quartier ».

L'escalier du passage Parentoy, de la ville basse à la ville haute, la fontaine du Hédas (unique point d'eau au moyen-âge) et la rue du Hédas bordée par ses murs de galets, constituent la signature du quartier :

Début XXème, on continue de regarder de haut la « ville d’en bas », située parfois jusqu’à 20 mètres au-dessous, et jugée peu fréquentable.

« Sur le Pont, très haut au-dessus de la ruelle, des gens passaient sans regarder. D’en bas, on ne voyait que les têtes courant le long du parapet, comme les têtes de bois au casse-pipe de la foire. »

(Extrait de La Côte des Malfaisants, 1948, Celou Arasco)

Les façades de galets, typiques du quartier

Mais c’est une toute autre histoire que racontent les familles, françaises ou espagnoles, réfugiées économiques ou politiques qui y vivaient : « Il n’y avait pas de richesse, mais beaucoup de convivialité et de solidarité ». « Il y a (…) la rue de la Padère, c’est-à-dire la rue de la poêle ! Pourquoi ?

Parce qu’une maman avait acheté une poêle et quand arrivait midi (…) lorsqu’elle avait fait les frites vite, vite, elle passait la poêle de sa fenêtre à la fenêtre d’en face (vous voyez un peu la ruelle comme elle était étroite) ». (Extraits de Mémoires de Pau, Association Mémoire Collective en Béarn).

Les hommes étaient maçons, peintres, plombiers, plâtriers, travaillaient en usine. Les femmes étaient couturières, mais surtout laveuses. Le lavoir du Hédas (surnommé " La chambre des députées " - parce que ces dames y réglaient aussi leurs comptes !), a fonctionné jusque dans les années 70.

C’est dans ce décor que se déroule "Et Vint le Jour de la Vengeance" (Behold a Pale Horse), film au casting très hollywoodien, tourné à Pau en 1964.

Jean, après plusieurs années en dehors du Béarn, a préféré revenir dans le quartier où il est né, dans la maison où ont vécu avant lui son père et son grand-père. Il est aujourd’hui « le plus ancien habitant de la rue », et, comme il dit, des histoires sur le quartier, il peut en raconter !

Jean

devant sa maison du quartier du Hédas

Aujourd’hui, c’est aux terrasses des restaurants et des cafés que l’on continue de se retrouver, d’échanger.

La Maison de l’enfance Daran et les associations du quartier perpétuent quant à elles l’esprit de solidarité.

Une coulée verte qui permet de traverser le centre ville
dans une ambiance mi-urbaine, mi-champêtre...

Depuis sa rénovation totale en 2018, les palois se sont vite réapproprié le Hédas « nouvelle version », reconnecté à la ville-haute par l’ajout de nouveaux accès, d’ascenseurs et de toboggans urbains.

Véritable coulée verte, la voie permet de traverser le centre-ville dans une ambiance mi urbaine, mi champêtre.

On peut simplement y déambuler, profiter des jardins partagés et jeux qui la jalonnent, ou découvrir le « Street Art Lighting » qui anime la rue toute l’année, à la tombée de la nuit.


 
 



Sophie – Épicurienne un peu pressée, amatrice de danse et de musique, à la recherche de bons moments à partager de préférence en tribu.

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