Eddy : Pascale, quelle est la capacité du Zénith ?
Pascale : Tout dépend la configuration de la salle qui est parfaitement modulable. Disons que sa capacité en places assises (uniquement) est de 4 500 places. En jauge maximale, nous pouvons accueillir jusqu’à 7 500 personnes (assises et debout, en fosse).
Eddy : Pouvez-vous me dire combien de spectacles ont été à l’affiche du Zénith depuis son ouverture en 1992 ?
Pascale : 1 860 spectacles se sont produits au zénith, ce qui représente très exactement 3 755 732 spectateurs !
Eddy : J’imagine que vous devez collectionner de nombreux témoignages d’artistes ayant côtoyé la scène paloise. Vous disposez certainement d’un livre d’or ?
Pascale : Non… nous disposons de 30 livres d’or !
En fait, nous en ouvrons un par an, qui se remplit d’une soixantaine de dédicaces par recueil en moyenne.
Pascal Obispo, Renaud, Johnny Hallyday, mais aussi Clara Luciani, M, Charles Aznavour ou encore Les Chevaliers du Fiel… Difficile de tous les citer.
Eddy : Alors justement, j’aimerais bien savoir quel est le pire moment que vous ayez pu vivre au Zénith ?
Pascale : Je n’ai pas souvenir de scénarii « catastrophes », mais plutôt de grosses frayeurs qui se sont toujours bien terminées.
J’en ai tellement que je choisis de vous en raconter deux qui me viennent de suite à l’esprit…
La première, c’était pour le spectacle de Charles Aznavour. Une panne généralisée venant d’EDF !
Imaginez, le Zénith plein de ses 5 000 spectateurs qui s’impatientent dans le noir… et les groupes électrogènes qui tardent à prendre le relais.
Et bien le grand Charles ne s’est pas démonté. Il a chanté a capella pendant quelques minutes dans la salle plongée dans l’obscurité, avant que l’électricité finisse par revenir, enfin ! Tout le monde a applaudi et surtout, personne ne s’est aperçu de rien ! Juste splendide.
La seconde anecdote, c’était pour le spectacle d’Élie Kakou.
L’artiste avait raté son avion et son arrivée était reportée à 23h.
Nous avons donc proposé à toutes les personnes qui étaient dans la salle de repartir, et bien sûr de les rembourser. Les gens n’ont pas voulu partir et ils sont tous restés à l’attendre.
On a donc décidé de mettre de la musique et l’ambiance est restée bon enfant ; c’était super sympa.
L’artiste est arrivé à 23h15 et pour se faire pardonner, il a joué une heure de plus !
On s’est couché à 3 heures du matin… mais c’était top !
Eddy : Merci Pascale pour ces quelques « confidences de derrière le rideau ».
J’ai l’impression que nous pourrions passer de longues heures à évoquer tous ces souvenirs… Il va falloir songer à écrire vos mémoires ! ☺
Ma visite des lieux prend fin. Je parcours ces immenses espaces connus de tous, mais à cette heure-ci, totalement vides.
J’en profite pour observer et apprécier l’architecture singulière de cet édifice de 30 ans, qui n’a pas pris une ride !