Selon Simin Palay :
« Si à Paris on aime plutôt les beignets de moyenne grosseur – on les appelle pets de nonne – dans notre pays on les préfère gros, très gros même et c’est l’orgueil de la pâtissière de les présenter ainsi. »
Pour une trentaine de crespèts :
Ayez une demi-livre de fleur de farine de blé saine et six œufs frais
Faire chauffer ¼l d’eau avec 150 g de beurre, la peau d’1 citron, 1 cuillère à soupe de rhum et un bout de gousse de vanille.
Faire bouillir quelques minutes doucement, retirer la casserole du feu, ôter le citron et la vanille et d’un seul coup, y jeter la farine.
A l’aide d’une cuillère en bois, tourner vivement et remettre sur le feu en tournant toujours jusqu’à obtenir une pâte bien lisse,
homogène et assez épaisse.
Verser alors dans un saladier en y incorporant 6 œufs l’un après l’autre, chacun ayant été « avalé » par la pâte.
Maintenant (c’est ici le secret des gros beignets), travailler longuement la pâte, la tournant dessous, dessus, la tailladant avec la cuillère, jusqu’à ce que la fatigue vous fasse tomber les bras.
Si vous voulez que les crespèts grossissent beaucoup, ne laissez pas reposer la pâte.
Cuisson :
À l’huile ou à la graisse, avec une cuillère passée à l’huile prendre alors de la pâte de la grosseur d’un petit œuf de poule.
Conseil : faire chauffer à température, puis baisser le feu, jeter la pâte dans la friture à peine chaude que vous réchaufferez jusqu’à bouillonnement.
En effet, jetée dans l’huile ou la graisse trop chaude, la pâte se crispe et ne peut plus se distendre.
Les beignets alors remontent, dansent et font la cabriole, lou culhebet.
Quand ils sont dorés à point, retirez-les avec une longue fourchette.
A manger saupoudré de cassonade, chaud ou froid.
Bon appétit !